Le prix de la terre : multiplié par 4 en 10 ans…et ça n’est pas fini.
Durant les 10 dernières années, le Brésil s’est particulièrement distingué dans l’agrobusiness mondial. Il a dépassé successivement l’Australie et la Chine, et vient de passer la Canada pour devenir le 3éme exportateur mondial: désormais seuls les USA et l’union Européenne vendent plus d’aliments que le Brésil !
En plus de ses compétences et de sa compétitivité, le pays dispose du plus grand stock de terres arables de la planète, que ce soit pour la production d’aliments ou pour la production d’énergie. En 10 ans, de 2002 á 2012, le prix de la terre a été multiplié par 4 (INFORMA ECONOMICS, USA). Cette augmentation est principalement due á la demande croissante d’aliments et d’énergie (éthanol de canne-á-sucre), mais aussi á l’arrivée massive d’investisseurs voulant garantir leur capital et sa valorisation, dans un contexte de crise mondiale et un environnement économique volatile et chahuté.
Et il est clair que la valorisation des terres agricoles entraîne automatiquement celle de tout le foncier de maniére générale : cela s’est produit dans les états du sud-est et du sud, á São Paulo, Minas Gerais, Rio Grande do Sul, Parana…puis dans les états du centre-ouest comme le Goias et les 2 états de Mato Grosso,
et cela advient maintenant dans les états du nord-est…principalement Bahia oú l’avancée des frontiéres agricoles provoque une rapide valorisation de tout le foncier de l’état (voir note ci-dessous)….surtout prés du littoral et des zones urbaines.
NOTE : ce sont les états du groupe « MAPITOBA » qui ont le plus bénéficié de cette valorisation de la terre: Maranhão, Piaui, Tocantins et surtout Bahia, dont l’ouest est en train de devenir un véritable « eldorado agricole »….le prix de la terre y a été multiplié par 5 en quelques années !
Les spécialistes de INFORMA ECONOMICS soulignent que le grand changement c’est l’arrivée d’investisseurs étrangers qui n’ont pas de tradition dans l’activité agricole mais qui ont été attirés par le manque d’alternatives ailleurs (volatilité des bourses, niveau très bas des intérêts rémunérateurs, morosité de la consommation…).
« La terre n’est pas comme les papiers: elle ne s’évapore pas », et la production d’aliments ne peut qu’augmenter…et d’ailleurs se doit d’augmenter.